Santa Clarita Diet

[CRITIQUE] SANTA CLARITA DIET – SAISON 1

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Nouvelle production originale Netflix, Santa Clarita Diet mélange gore et humour pour un résultat grandement inégal mais qui mérite qu’on s’attarde un peu dessus.

Alors que le rouleur compresseur The Walking Dead a pris une petite pause avant de revenir avec la seconde partie de sa septième saison, Netflix en profite pour exploiter le créneau des zombies. Qu’on le veuille ou non, si on excepte cette satané Chronologie des médias qui l’handicape au niveau du cinéma, l’application de SVOD propose depuis quelques temps des séries originales intéressantes. Alors quand elle nous promet du gore et de l’humour en compagnie du duo Drew Barrymore/Timothy Oliphant, on est curieux. Sante Clarita Diet démarre comme un soap lambda : le ciel est bleu, l’herbe verte, les maisons sont belles et les voisins se connaissent tous. En 5 minutes, quasiment tous les personnages importants sont déjà bien identifiés. La série n’a clairement pas le temps et ne veut pas s’embarrasser d’élaborations scénaristiques. Si vous êtes venus chercher de la finesse dans l’écriture des personnages, vous avez frappé à la mauvaise porte. En revanche, si vous cherchez un show décomplexé et franc du collier, Santa Clarita Diet pourrait répondre à vos attentes. Du moins partiellement.Santa Clarita DietLe pitch est simple : Sheila et Joel sont mariés et agents immobiliers. Leur vie se retrouve chamboulée le jour où Sheila devient une morte-vivante. Il faut avouer que les deux premiers épisodes (réalisé par Ruben Fleischer, le papa de Bienvenue à Zombieland) ont de quoi attiser notre attention. Les répliques sont bien senties, les moments crades font mouche et le duo d’acteurs principaux démontre une alchimie des plus réjouissantes. Les jaillissements gores sont d’autant plus jouissifs qu’ils viennent faire exploser le cadre graphique très aseptisé du soap. La scène où Sheila se met à vomir en abondance devant des clients venus visiter une maison est un des exemples qui fait d’un coup délicieusement surgir du sale dans un univers lisse. On se laisse facilement prendre au jeu au début devant les situations loufoques mais assez vite l’inégalité du rythme et la relative sagesse qui s’installe ne permet pas à Santa Clarita Diet d’entièrement déployer son potentiel comique. Les relations mari/femme comme le jeu des deux acteurs tournent en rond, le gore perd en inventivité et on a surtout l’impression que la trame ne sait plus où elle va. A l’image du final, totalement avorté et expédié à la va vite. Alors qu’on espérait que la série marche sur un principe d’excessivité permanente (possible grâce au format de 30 minutes), elle patine.

Santa Clarita Diet regagne en intérêt dans sa seconde partie en instaurant une réelle réflexion, via le prisme du cinéma de genre. D’une certaine manière et dans des proportions plus minimes, elle rejoint tout un pan du cinéma exploitant la figure du zombie comme vecteur de réflexion. La dégradation du corps de Sheila devient une parabole sur le vieillissement, sur comment le regard de la personne que l’on aime le perçoit. En s’écartant de son ton impertinent (parfois de bas étage), la série embrasse des questionnements terre-à-terre qui la rendent plus profonde le temps de quelques scènes. Hélas, ces dernières sont perdues au milieu d’un tout peinant à trouver un rythme de croisière satisfaisant autant qu’un équilibre entre humour et discours. Pour peu qu’on se laisse prendre au jeu tout en lui en pardonnant ses défauts, Santa Clarita Diet peut aider à faire passer le temps. Pile le type de série que l’on consomme facilement mais devant laquelle on ne peut s’empêcher de penser qu’elle avait le potentiel pour être bien meilleure. Un peu comme The Walking Dead, donc.

Maxime Bedini

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Note des lecteurs6 Notes
Diffusion : 3 février 2017
Créateurs : Victor Fresco
Acteurs principaux : Drew Barrymore, Timothy Olyphant, Liv Hewson
Diffuseur : Netflix
Format : 10x30min
2
Décevant

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Rédacteur

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Note finale

  1. Bonjour. La chronologie des media concerne uniquement le cinéma et pour de bonnes raisons, même si elle sera nécessairement raccourcie. Netflix a des problèmes d’accès aux séries pour d’autres raisons, qui sont relatives à la concurrence entre les opérateurs.