En 2019, les vampires ont pris le contrôle de notre planète. Les humains ne sont plus qu’une petite minorité, entretenue uniquement pour nourrir la population dominante. Edward Dalton est un vampire qui travaille dans la recherche. Il refuse de se nourrir de sang humain et oeuvre sans relâche à la mise au point d’un substitut qui pourrait à la fois nourrir ses semblables et sauver les derniers spécimens d’hommes. Lorsqu’il rencontre Audrey, une jeune survivante humaine, il va découvrir un secret biologique qui peut tout changer. Désormais, fort d’un savoir que vampires et humains veulent s’approprier à tout prix, Edward va se retrouver au centre d’un affrontement absolu dont l’enjeu décidera de l’avenir des deux espèces…
Note de l’Auteur
[rating:3/10]
• Date de sortie : 3 mars 2010
• Réalisé par Michael Spierig, Peter Spierig
• Film américain
• Avec Ethan Hawke, Sam Neill, Willem Dafoe
• Durée : 1h 38min
• Bande-Annonce :
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En voyant la bande-annonce de Daybreakers, j’avais un peu peur de deux choses : la première de tomber dans tous les clichés du genre et, la deuxième, d’avoir absolument tout vu et tout compris du film. Alors, si les clichés ne gêneront pas les fans de vampires dont je fais parti, ma deuxième appréhension est quant à elle beaucoup plus gênante. Heureusement, le film nous réserve quelques surprises qui s’avéreront insuffisante pour ne pas hurler de colère face à une telle escroquerie et un manque d’envie et de talent qui se fait ressentir à chaque instant.
Si le casting laissait présager le meilleur (Ethan Hawke, pour ne citer que lui, ne m’ayant jamais déçu, je pensais qu’il allait continuer sur cette lancée) c’est finalement le pire qui se dégage de Daybreakers. Les acteurs ne sont pas mauvais (le dire serait mentir) mais je pense qu’à partir de la moitié du film ils ont compris dans quel bourbier ils venaient de s’aventurer et ne savent pas comment s’en dépêtrer. Ils tentent, en vain, d’empêcher un édifice bancal aux fondations caoutchouteuses de chavirer.
Niveau effets spéciaux, je ne sais pas si c’est voulu ou non, mais le côté kitch des anciens films d’épouvante-horreur des années 70 se dégage de cette production. Ils ne sont pas des plus réussit mais ils possèdent un certain charme non négligeable. En d’autre circonstance, on aurait rit au éclat devant des effets pour la plupart ratés mais comme il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent, on s’accroche à ce qu’on peut. En revanche, si la bande-annonce laissait présager un bonne part de sursaut, ne vous laissez pas berner, Daybreakers est à des années lumières de nous noyer dans notre propre adrénaline, bien au contraire.
Si tous ces éléments cités plus haut pourront en rebuter plus d’un, j’ai envie de dire qu’il ne s’agit pas du plus gros défaut du film qui se situe au niveau de son rythme. Bâtard, ce dernier conviendrait beaucoup mieux si Daybreakers était du même format qu’une minisérie de 20 minutes. Peut-être étais-ce le choix premier des réalisateurs, en tout cas, sur grand écran, on s’ennui ferme face à cette succession de séquences sans saveur, décousues, tordues, auxquelles vient s’ajouter un rythme mou et répétitif d’une lourdeur assommante. Seuls les plus téméraires d’entre nous ne succomberont pas aux bras accueillants que nous tend généreusement Morphée.
Au final, Daybreakers fait parti de ces films qui m’agacent au plus haut point car il avait toutes les cartes en main pour nous servir un divertissement badass, à savoir de bonnes idées (l’histoire en elle-même est très intéressante à exploiter), une belle brochette d’acteurs et un thème qui n’a pas pris une ride depuis des dizaines d’années. Un film qui avait tout sauf un bon réalisateur. Sachant qu’ils sont deux sur ce projet, la coupe est pleine et notre calme à la limite de la rupture. Faut croire que les deux frères n’ont pas tiré profit de leurs erreurs passées car ils retombent dedans de bon cœur. A l’image de Undead, Michael et Peter Spierig se sont une nouvelle fois trompés dans la classification de leur film. Le ranger au rayon comédie aurait été plus subtil parce-que niveau épouvante, il faudra repasser un peu plus tard. A quand un vrai film digne de ce nom messieurs ?