Laurie doit faire face au retour de Michael Myers, bien décidé à tout décimer sur son passage pour retrouver sa soeur.
Note de l’Auteur
[rating:6/10]
• Date de sortie : 28 août 2009 aux Etats-Unis
• Réalisé par Rob Zombie
• Film américain
• Avec Tyler Mane, Scout Taylor-Compton, Chris Hardwick
• Durée : 1h 41min
• Bande-Annonce :
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xa2ph2_halloween-2-bandeannonce-vf_shortfilms[/dailymotion]
Michael Myers is back ! Deux ans après le remake du film culte de John Carpenter, Rob Zombie réalise déjà sa suite avec toujours sa propre vision du mythe, son univers haut en couleurs et sa B.O. assurément Hard Rock.
Alors, si le premier Halloween signé Rob Zombie était déjà plus qu’honorable (à mes yeux l’un des meilleurs remakes de ces dix dernières années) cette suite est plus travaillée, plus assumée, bref du Rob Zombie à 100% qui annonce la couleur dès les 15 premières minutes et qui nous propulse quelques années en arrière avec des clins d’œil aux déjantés et éblouissants La Maison Des 1000 Morts et de The Devil’s Rejects (les deux premières réalisations de quelqu’un qui ose proposer quelque chose de nouveau avec le charme des séries B des années 80). Que du bon en perspective.
Si le premier remake suivait les grandes lignes de l’original, on voit bien que Rob Zombie a eu pour ce second volet carte blanche tout au long du tournage car le film se barre en couille du début à la fin. L’univers bien crade du réalisateur est présent, omniprésent même, pendant les 100 minutes du film : des dialogues très fins aux effusions d’hémoglobines en passant par la B.O., absolument tout transpire et sent bon Rob Zombie. N’en témoigne la mise en scène de la fête d’Halloween et la maison des personnages principaux, véritables odes à l’univers du chanteur de Hard.
Niveau scénario, la psychologie du personnage culte de la saga est beaucoup plus mise en avant que dans l’original et nous assistons au combat intérieur de ce tueur schizophrène qui n’a qu’un seul et unique but : retrouver sa sœur pour qu’elle fasse partie de la « famille ». Autre aspect de différenciation, Rob Zombie a décidé de nous dévoiler l’Homme qui se cache derrière le masque de Michael Myers avec ses habits dépareillés, sa barbe longue et ses cheveux hirsutes. Choix original et intéressant à examiner qui témoigne la volonté du réalisateur de sortir des sentiers tracés et de nous emmener dans quelque chose de nouveau.
Malheureusement, c’est cette envie de nouveauté qui pourra apparaître comme le plus gros défaut du film. Les amoureux de la première heure crieront au scandale et ne pourront qu’être offusqué de dénaturer et de manipuler l’un des classiques du film d’horreur. Dans le même ordre d’idée, souhaitant privilégier une musique assurément Hard Rock (normal me direz-vous car Rob Zombie est avant tout un chanteur), le réalisateur en est venu à complètement oublier la mélodie originale, indissociable du mythe, qui ne se retrouve qu’à la toute fin du film, dans le générique de fin. Du coup, un terrible manque se fait ressentir et la frustration s’accroît considérablement avec cette attente interminable. Alors si l’on n’a pas vu les originaux, on s’en fout un peu à vrai dire, mais si on a eu la mégarde de les voir, la déception ne peut être qu’immense.
Il faut également ajouter un montage très basique voir raté dans de nombreuses occasions. C’est à se demander par moment si l’équipe du film s’est réellement attardé sur ce point. Alors véritable souhait de la part du réalisateur d’aller au bout de son idée principale (faire un film totalement déjanté) ou simple mauvais choix de monteurs débutants ? Nous ne le saurons sans doute jamais mais une chose est sûre, cet aspect, même s’il est assumé, en désorientera plus d’un, discréditant par la même occasion un film pourtant travaillé.
Au final, si on laisse de côté certains points négatifs, Halloween 2 est un très bon film du genre, gore à outrance, qui assume pleinement ce côté décalé et déluré qui laisserait penser que Rob Zombie est un très grand consommateur d’acides, de speed et autres drogues très dures hallucinogènes.
Mais qu’importe ici, le plaisir est là et c’est tout ce que l’on demande à ce genre de production : un divertissement badass qui envoie des giclés d’hémoglobines à tire-larigot et qui nous en met plein les mirettes avec une atmosphère électrisante à souhait. A conseiller à tous les amoureux d’épouvante-horreur.