Walter Garber est aiguilleur du métro à New York. Comme chaque jour, il veille au bon déroulement du trafic, lorsque la rame Pelham 123 s’immobilise sans explication. C’est le début du cauchemar. Ryder, un criminel aussi intelligent qu’audacieux, a pris en otage la rame et ses passagers. Avec ses trois complices lourdement armés, il menace d’exécuter les voyageurs si une énorme rançon ne lui est pas versée très vite.
Entre les deux hommes commence un incroyable bras de fer. Chacun a des atouts, chacun a des secrets, et le face-à-face risque de faire autant de victimes que de dégâts. La course contre la montre est lancée…
Note de l’Auteur
[rating:4/10]
• Date de sortie : 29 juillet 2009
• Réalisé par Tony Scott
• Film américain
• Avec Denzel Washington, John Travolta, Luis Guzman…
• Durée : 1h 45min
• Bande-Annonce :
Tony Scott (Man Of Fire, Déjà-vu, Spy Game) a raclé ses vieux fonds de tiroirs pour nous servir sur un plateau rouillé (pas en argent, faut pas pousser non plus !) un thriller qui sent bon le réchauffé.
Sur le papier, l’intrigue semblait être palpitante avec des rebondissements à la pelle et un duel croustillant que l’on avait hâte de voir à l’œuvre.
Malheureusement, à l’écran, le résultat est loin d’être à la hauteur.
L’histoire somme toute conventionnelle et tirée par les cheveux d’un homme qui se retrouve par le plus grand des hasards mêlé à une affaire de prise d’otages et qui se révélera par la suite un fin aventurier n’a rien d’attirant en soi si ce n’est de voir la confrontation à l’écran de deux monstres sacrés du cinéma.
Mais rapidement, ce duel au sommet ne fait pas d’étincelles, pire, il devient rapidement platonique et fait l’effet d’un pétard mouillé : Denzel Washington semble ne plus trouver d’inspiration et se cantonne à des rôles sans consistances qui se ressemblent de plus en plus. De son côté, John Travolta espérait sans doute retrouver ses rôles d’antan qui pourront relancer sa carrière. Le pauvre, s’il avait su que L’Attaque Du Métro 123 serait une véritable farce…
Car c’est bien de cela qu’il s’agit ici : une farce, une escroquerie dans les règles de l’art.
Pour un film censé être un thriller haletant il est déplorable d’arriver au constat que l’on n’est pas une seule seconde surpris et que l’on n’arrive pas à y croire, même avec tous les efforts du monde. La faute à des rebondissements en chaîne si téléphonés que l’on peut vite s’amuser, pour ne pas perdre son temps et se divertir par la même occasion, à les anticiper 10 minutes à l’avance.
C’est drôle comme exercice (surtout quand on est à plusieurs) mais du coup, le film n’a plus grand intérêt à nos yeux.
Notons au passage le niveau des dialogues anthologiques avec un sens de la répartie proche du néant et une syntaxe proche de l’autisme qui finissent par susciter chez le spectateur des rires nerveux et inquiets.
Avec ce film, Hollywood a sans doute vécu ses pires instants, nous prouvant que niveau originalité et renouveau, ils ne sont désormais qu’une pâle copie de ce qui s’est fait de meilleur 10 à 20 ans plus tôt.
Pour résumer vite et bien L’Attaque Du Métro 123 : histoire à deux sous, tension à l’encéphalogramme plat, intrigue désertant les lieux, duel risible et dénouement américanisé à son maximum.
Le film de Tony Scott vient rejoindre à l’aise le panthéon des nanars de l’été qui n’ont été mis en chantier que pour capitaliser sur la présence de leurs têtes d’affiches.
Mais tout est bien qui finit bien et le monde ne s’en porte que mieux. Merci les américains de tant de bravoure et vive Hollywood !