THE NOVEMBER MAN est pétri d’influences ; entre Jason Bourne et tous les poncifs du film d’espionnage…
C’est la grande qualité et le gros défaut du film. Il n’est rien de plus qu’un produit efficace, mais ultra-calibré et sans originalité
L’histoire : Il n’y a pas pire ennemi que celui que l’on a formé. Peter Deveraux est un ex-agent de la CIA réputé pour sa redoutable efficacité et un passé trouble. Contacté pour assurer la protection d’Alice Fournier, responsable d’un centre d’accueil pour réfugiés, dont le témoignage pourrait compromettre l’un des favoris à l’élection présidentielle russe, Devereaux comprend rapidement qu’il a été manipulé et qu’il est devenu la cible de son ancien élève, David Mason…
Comme dans une bonne série télé 00’s (genre 24), pas de générique, Boum ! THE NOVEMBER MAN nous jette immédiatement dans le feu de l’action. On comprend en même pas six minutes l’importance de chaque personnage.
Le vieil invincible qui sait tout, à tout vécu… Le petit jeune aux dents longues, mais gentil au fond… Les personnages sont extrêmement caractérisés, chose toutefois assez classique dans ce type de film.
L’intrigue est donc en apparence complexe, mais réduite au final à quelques lignes. Tout est rapidement explicité, des émotions parfois mixées des protagonistes, à tous les tenants et aboutissants du scénario ; la manipulation inhérente au genre est repérable à 100km, et malgré un léger haussement de sourcil concernant le responsable de tout ce bordel, Aucune vraie surprise.
La seule vraie zone d’ombre concerne une scène du film très décalée pendant laquelle le personnage de Pierce Brosnan tente de faire comprendre la cruauté du métier au petit jeune.
Pierce Brosnan d’ailleurs, nous (re)joue l’espion. Un peu moins classe, plus brutal. Daniel Craig-ien, dirons nous. La différence est qu’il s’agit d’un film R-rated (interdit aux moins de 17 ans) ce qui permet, par la violence, un tout petit peu plus d’ambivalence à son personnage.
En face de lui, le jeune Luke Bracey, quasi – inconnu… Mais malheureusement sans réel charisme, à l’image du reste du casting, méchants y compris.
La caution charme est amenée par Olga Kurylenko, qui rappelle elle aussi James Bond (Quantum of Solace).
Bref. Tout rappelle quelque chose. Beaucoup de Bourne, un peu de James Bond, de jeu vidéo (Max Payne 3, Splinter Cell)… Le film pioche ses éléments dans l’inconscient collectif pour ne jamais perdre le spectateur. On est très loin de l’exigence du récent Un Homme Très Recherché…
”Malgré un aspect déjà-vu TRES présent, THE NOVEMBER MAN s’avère efficace. La prestation sans grand éclat mais adaptée de Pierce Brosnan l’y aide beaucoup !”
Le synopsis du film est quant à lui, un ramassis de clichés… Les vilains russes sont comme souvent au cœur du conflit, manipulés évidemment par les U.S.A. ; le traitre, le personnage double-face, les retournements de situations… Tout y est. Sans compter que toute complexité est rapidement explicitée via moult détails et précisions, parfois à la limite de l’overdose.
La réflexion est réduite au minimum : le spectateur n’est pas la pour s’interroger, mais pour se divertir !
D’ailleurs si l’on doit retenir quelque chose de ce THE NOVEMBER MAN, c’est bien cela :
Outre quelques gimmicks soooo 2010 (les sons de suspens – à la 24 encore, les intertitres spatio-temporels, les zooms/dezooms sur les personnages et objets qu’il faut qu’on comprenne bien qu’ils sont quand même super importants…)
Le réalisateur Roger Donaldson reprend l’imagerie du thriller d’espionnage moderne – sauce Jason Bourne.
Le montage est serré et ultra rythmé, parvenant presque au niveau du fameux La Vengeance Dans La Peau de Paul Greengrass. Mieux, il emballe ses scènes d’action avec un esprit ludique et bourrin plutôt intéressant !
En bref, malgré son coté déjà-vu, THE NOVEMBER MAN s’avère au final très efficace, aidé par la prestation sans grand éclat mais adaptée, de Pierce Brosnan ainsi qu’un dosage idéal entre scènes d’actions et explications.
Un divertissement d’automne en somme.
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– CRITIQUE
– CONTRE-CRITIQUE (pas complètement contre non plus hein!)
• Réalisation : Roger Donaldson
• Scénario : Michael Finch, Karl Gajdusek, Bill Granger
• Acteurs principaux : Pierce Brosnan, Olga Kurylenko, Luke Bracey
• Pays d’origine : U.S.A.
• Sortie : 29 octobre 2014
• Durée : 1h48min
• Distributeur : Paramount Pictures France
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