« Tu ne me reverras plus. Je ne reviendrai pas. Poursuis ta vie, ce sera comme si je n’avais jamais existé. » Abandonnée par Edward, celui qu’elle aime passionnément, Bella ne s’en relève pas. Comment oublier son amour pour un vampire et revenir à une vie normale ? Pour combler son vide affectif, Bella court après le danger et prends des risques de plus en plus inconsidérés. Edward n’étant plus là pour la protéger, c’est Jacob, l’ami discret et indéfectible qui va la défendre et veiller sur elle. Mais peu à peu elle réalise l’ambigüité des sentiments qu’ils éprouvent l’un envers l’autre… »
Note de l’Auteur
[rating:1/10]
• Date de sortie : 18 novembre 2009
• Réalisé par Chris Weitz
• Film américain
• Avec Kristen Stewart, Robert Pattinson, Taylor Lautner
• Durée : 2h 10min
• Bande-Annonce :
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xakgfe_twilight-chapitre-2-tentation-bande_shortfilms[/dailymotion]
Laissez-moi vous rappeler brièvement l’histoire du premier Twilight : Edward a 109 ans, Edward a des problèmes existentiels dignes d’un pré-pubère de 14 ans, Edward est en terminale depuis plus de 10 ans, Edward a une expression verbale digne d’un autiste, Edward tombe amoureux de Bella, jeune ado de 17 ans. Donc pour résumer un peu, Edward est un con, un puceau et est un tantinet pédophile à ses heures perdus. Voilà le résumé très fidèle je l’espère du premier du nom.
Et bien laissez-moi vous dire que ce deuxième volet va encore plus loin dans la débilité et je comprends enfin l’engouement pour un tel navet chez les adolescentes attardées.
Tout commence par l’anniversaire de Bella, brillamment interprétée par Kristen Stewart (non je déconne !). Grand moment de cinéma et d’émotion oblige, nous assistons à la multiplication de phrases types : « J’avais dit pas de cadeau vous êtes chiants », « Oh merci mon papounet d’amour t’es trop chou ». Que de beaux dialogues finement travaillés !
Mais rassurez-vous, tout change et prend une autre tournure lorsque notre draculito britannique, encore plus maladif que dans le premier, arrive au ralenti. Le résultat est pour le moins étonnant puisque notre cher Robert Pattinson (Oh Robert t’es trop beau ! J’te kiffe grave !) est tendu comme un string, l’équipe du tournage ne lui ayant sans doute pas précisé où il devait ranger son balai après avoir nettoyé sa demeure familiale.
Le reste du film suit à peu près la même tournure que ces 10 premières minutes : Bella se fait lamentablement larguer comme une vieille chaussette, déprime pendant des mois d’avoir perdu son petit vampire domestique, mais par chance finit par se réfugier dans les bras de son jeune voisin chevelu au torse parfaitement sculpté dans le marbre et accessoirement loup-garou à ses heures perdues. Que de belles rencontres en perspective.
Nous suivons donc le parcours quasi ordinaire de cette jeune ado rachitique qui rencontre la famille de son nouveau boyfriend à savoir papi loup-garou, cousin loup-garou et neveu loup-garou qui veut la manger mais finit par s’excuser avec un rictus qui en dit long sur son avenir d’acteur. Au passage la seule chose valable à sauver de ce film est la réalisation des effets spéciaux particulièrement réussie des loups-garous. On voit enfin où est passé le fric des producteurs !
A part cet aspect, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Le rythme est très lent et les deux pauvres malheureuses scènes dites de combats sont entravées par l’utilisation boulimique du ralenti. Le réalisateur a dû penser que cela ferait un peu plus classe et relèverait le niveau de son film. Terrible erreur.
La scène finale, particulièrement épique, finit de cataloguer Twilight au rang de bouse intersidérale avec un voyage en Italie pour le moins original où l’on voit notre pauvre Edward au bout du rouleau et souhaitant mourir (enfin une initiative de sa part !). ! ATTENTION SPOILERS ! Comme on n’avait pas encore vu et dévorer des yeux son torse herculéen, les scénaristes ont tout naturellement choisi qu’il se suicide en montrant son corps velu à une horde d’italiens déguisée en Petit Chaperon Rouge pour Halloween. S’en suivra une confrontation verbale (mon dieu que ça parle beaucoup dans Twilight ! De vraies pipelettes !) pathétique à la limite de l’insupportable dans laquelle on découvre un Michael Sheen (Frost/Nixon) qui est vraiment tombé bien bas.
Vous l’aurez donc compris, Twilight est une catastrophe en tous points. C’est cette nullité surabondante qui m’indigne quant au succès de ce film que l’on considère désormais comme une véritable révolution culturelle, n’en témoigne la horde de pucelles criant, hurlant, pleurant lorsque notre vampire en herbe demande la main de sa belle.
Poésie, quand tu nous tiens…