Dans ce long-métrage inédit, des aliens maléfiques à tendance nudiste envoient Bender, pas tellement contre son gré, dans un voyage à travers le temps afin de dérober les trésors historiques de la Terre ! Le valeureux équipage du Planet Express va-t-il sauver la planète ? Leela va-t-elle trouver le grand amour ? Le terrible secret du postérieur de Fry va-t-il enfin être révélé ?
Note de l’Auteur
[rating:8/10]
• Réalisé par Dwayne Carey-Hill
• Film américain
• Avec Billy West, John Di Maggio, Katey Sagal
• Durée : 1h28 min
• Bande-annonce :
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Aux pauvres bougres qui pensent que Les Simpsons reste LA série culte de Matt Groening, je réponds « pas sûr ». Parce que selon moi et malgré l’adoration que je voue aux aventures de la famille jaune la plus déjantée d’Amérique, la novatrice Futurama se propulse en quelques saisons à quelques encablures au-dessus de sa grande sœur, grâce à un concept fichtrement efficace. A bien des égards plus originale, plus inattendue et plus audacieuse, cette série d’animation futuriste s’impose rapidement auprès d’un public d’aficionados plus geeks encore que les fans d’Homer. Un détail pour la Fox, qui stoppe malgré tout la diffusion à cause des chiffres d’audience médiocres.
Et c’est justement sur une allusion à cette déprogrammation que s’ouvre le film : état de crise au Planet Express, contraint par la « Box Network » à mettre la clé sous la porte. Un rebondissement idiot plus tard, la joyeuse équipe de bras cassés est de nouveau sur les rails, tout comme les créateurs de la série qui s’attèlent à la réalisation de trois films de ce type, qui seront plus tard découpés en épisodes formant la saison 5. Rien à voir donc avec Les Simpson, Le Film : pas de grand écran pour ces long-métrages « direct to DVD ».
Les premières minutes sont un vrai régal pour le connaisseur, heureux de retrouver les truculents Bender, Fry, Leela, Farnsworth et Zoidberg, présentés dans une introduction digne d’une grosse production hollywoodienne. Puis l’histoire se met en place, forcément débile, naturellement truffée d’innombrables gags et de références multiples. L’occasion de croiser Al Gore, Nixon, de méchants aliens flasques et puis tiens, Charles de Gaulle. Les personnages récurrents de la série se croisent, en croisent de nouveaux, tout au long d’une véritable intrigue à base de paradoxes temporels. Hélas, le film pèche un peu par sa durée. Habitué au format court, j’avoue m’être un poil ennuyé pendant les dernières vingt minutes, alors que le dénouement tardait à venir. Incontestablement, les vannes font mouche de plus en plus rarement et les incessants voyages dans le temps finissent par lasser. « Comme du beurre qu’on étale sur une tartine trop grande », comme dirait l’autre.
Qu’importe, Futurama : Bender’s Big Score vaut le coup d’œil, indispensable pour l’inconditionnel de la série (au vu des chouettes bonus sur le DVD, il mérite même l’investissement d’une quinzaine d’euros). Pour les autres, pas de surprise, passez votre chemin. Clairement, le film s’adresse aux fans et n’est pas calibré pour en attirer de nouveaux. Une dernière chose : Futurama se savoure en VO. La VF est une honte, qui plus est marquée par de multiples changements de doubleurs. C’est tout. Pour le moment.