Y’a-t’il un point commun entre la série Chicago Hope et Hancock ? Oui, il y en a un, je vous laisse le temps de la chronique pour le trouver.
Après Je Suis Une Légende, Will Smith reste dans la démesure en nous proposant un rôle assez proche de son précédent film, à la différence qu’au lieu de trouver des gens, ils les sauvent. La similitude réside dans le fait que, tout comme le héros du film de Francis Lawrence, Hancock est résolument seul, malgré le monde qui gravite autour de lui. Seul car il est selon lui le seul de son espèce.
Et là on se dit « encore heureux », au vu des bourdes qu’il nous assène en première partie du film. L’alcool est mauvais pour la santé et Hancock en use et en abuse. Il n’en a rien à faire des règles, puisqu’il peut faire et dire absolument ce qu’il veut. Les balles ? Les plaies se résorbent d’elles mêmes. Un train ? Il s’y encastre avec joie. La gravité ? Il sait voler. La vieillesse ? Il ne sait pas ce que c’est. Hancock est un véritable super-héros et le réalisateur, Peter Berg (Le Royaume), l’a voulu comme tel.
On peut voir en Hancock un mélange d’Iron Man, Superman et Hulk pour rester dans les plus connus. Et pour répondre à une question que pourrait se poser certains d’entre vous, qui sait, non, aucune allusion n’est faite concernant la couleur du super-héros. Le fait qu’il soit noir, jaune ou blanc ne vient pas sur le tapis. On peut voir en ça un début d’humanisme et une continuation d’une normalité qui devrait rentrer dans les têtes depuis un certain temps déjà.
Parenthèse fermée, Hancock est un film résolument tourné vers la comédie également. Will Smith ne peut pas faire de film sans apporter sa patte, propre à lui, concernant le scénario et les dialogues. On reconnaît un bon acteur à la façon qu’il a d’enchaîner des rôles différents. Will Smith est passé dernièrement d’A La Recherche Du Bonheur, un biopic et une comédie dramatique tendre et forte, à Hancock, film de science-fiction. Sans compter ses prestations dans Ennemi d’Etat ou bien Ali. Il faut le dire clairement, avec Will Smith, on a à faire à un très bon jeu d’acteur.
Un spécialiste des relations publiques – Jason Bateman (Le Merveilleux Magasin De Mr Magorium, Juno) – qu’il croise sur sa route lui préconise un changement radical de comportement pour qu’il puisse être aimé des gens, au lieu de tout détruire autour de lui et d’être à la limite des pâquerettes au niveau vocabulaire. Sa femme – Charlize Theron (Dans La Vallée d’Elah, Monster) quant à elle, est bizarrement un peu plus réticente face à ce mi-homme mi-dieu.
Il passe donc quelques jours en prison, purgeant les peines qu’il a causé en raison des destructions qu’il a pu engendrer durant ces viriles arrestations. Il y découvrira une autre partie de lui, il s’y redécouvrira.
S’en suivra un autre Hancock, respectueux de lui et d’autrui et aidant son prochain comme il se doit de l’être. Avec un accessoire en plus, un super vêtement « moule-bite à la Wolverine » dixit un des malfrats.
Il y a toujours un fond d’humanisme dans un film de SF. Etre le seul de son espèce sur Terre. Se voir épier, regarder de tous. Se rendre compte qu’on est unique et faire face à cette situation. Un malaise se fait forcément ressentir quand on s’en rend compte.
Hancock est un très bon divertissement. Le film ne révolutionne pas le genre mais il apporte un plus non négligeable au panel classique d’un super-héros : l’humour. Un réel humour, pas une de ses blagounettes où on lâche un petit « pfff » en souriant. Non, ici on rit, voire on rigole. Et ça fait passer assez bien la pilule concernant un manque évident de scénario. Mais on est ici dans un film de SF, où les scénarios se répètent, se suivent, s’enchaînent et s’entrecroisent. Mais où les effets spéciaux sont très bien réalisés et où John Dykstra (Star Wars : Episode IV – Un Nouvel Espoir) et les équipes de Sony Pictures Imageworks et Carey Villegas ont fait du très bon boulot. On ressort après une heure et demie d’un film qui se laisse agréablement voir.
Le point commun, vous avez trouvé ? C’est le réalisateur Peter Berg, puisqu’il est acteur dans la série Chicago Hope, dans le rôle du Dr Billy Kronk.
Yannick