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DARE ME -- "Pilot" Episode 101 -- Pictured: (l-r) Taveeta Szymanowicz as Riri Curtis, Marlo Kelly as Beth Cassidy -- (Photo by: Rafy/USA Network)

DARE ME ose tout et c’est bien le problème – Critique

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Voulant s’éloigner des stéréotypes entourant les cheerleaders américaines, DARE ME finit par n’être qu’un capharnaüm d’intrigues inachevées. La victime collatérale ? La notion d’amitié.

Il y a quelques années, le public français boudaient la série Friday Night Lights pour se tourner vers le glamour de Gossip Girl. Trop redneck pour beaucoup, la première a très rapidement perdu son public au profit de la seconde, plus clinquante et paradoxalement représentative d’un soi-disant « rêve américain« . Néanmoins, certains continuent aujourd’hui de vibrer dès qu’ils entendent « Clear Eyes, Full Heat, Can’t Lose« , cri de ralliement des joueurs de football de la série. C’est en s’appuyant sur cet héritage, que DARE ME a tenté de s’imposer en recréant le magnétisme de la série de Peter Berg pour une nouvelle génération accro aux teen shows en tout genre…

Malheureusement, DARE ME s’inspire au final beaucoup plus de Riverdale que de Friday Night Lights. Adaptée d’un roman de Megan Abbott, la série s’intéresse à une équipe de pompom girls dont le quotidien est perturbé avec l’arrivée de Colette French (Willa Fitzgerald), une coach énigmatique. Cette nouvelle venue va non seulement diviser l’équipe mais aussi s’imposer dans l’amitié inébranlable qui existait entre Beth (Marlo Kelly), la meneuse incontrôlable, et Addy (Herizen Guardiola), sa fidèle complice. Cette dernière va progressivement montrer de plus en plus d’intérêt pour sa coach…. Une fascination qui va rapidement tourner au cauchemar.

Photo de la série DARE ME
Crédits : Netflix

Dès le départ, il est difficile de cerner la série. Face à la multitude d’intrigues exploitée par les show runners, il semble évident que DARE ME souhaitait conquérir le public le plus large possible. Histoire d’amitié, affaire de meurtre, aventure extra-conjugale, problèmes familiaux, légendes du sport, soupçons de coming-out… tout y est. Dès l’émergence d’une nouvelle histoire, la série enchaîne sur la suivante pour le plus grand désespoir des spectateurs. En multipliant les intrigues, le show s’enfonce très vite dans un labyrinthe où tout semble s’évanouir. Ainsi, DARE ME se sabote en déployant une multitude d’histoires prometteuses mais uniquement pour mieux les abandonner. Malgré son désir de se positionner comme une création incontournable sur le monde du cheerleading, le résultat est un échec. Les intrigues secondaires sont multiples, inabouties et prennent très rapidement le pas sur le synopsis de base. Et encore, cela est sans compter sur les nombreux prolepses qui viennent perturber une narration déjà bancale.

Ainsi, il est difficile de discerner l’identité de DARE ME. Néanmoins, au milieu de ce tourbillon nébuleux, les deux héroïnes incarnées par Herizen Guardiola et Marlo Kelly réussissent à s’imposer. Addy et Beth sont liées par une amitié unique dont la complexité se révèle au fur et à mesure des épisodes. Face à l’évolution de leur histoire, le spectateur évolue entre incompréhension, empathie et tendresse pour ces adolescentes qui exploitent chacune les failles de l’autre pour se surpasser. À elles deux, les jeunes filles repoussent les limites du concept d’amitié alors que leur relation tourne doucement à l’obsession et la nocivité. Lors d’une représentation, Addy va même jusqu’à manipuler sa prétendue meilleure amie pour la pousser à montrer le meilleur d’elle-même. Sur un modèle similaire, la relation entre Addy et Coach semble repousser les limites de cette interrogation au fur et à mesure des épisodes. Ainsi, ce que Beth ressent pour Addy et ce que Addy ressent pour Coach est non seulement ambigu et intense mais surtout dangereux.

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Crédits : Netflix

Avec un rythme irrégulier, DARE ME se révèle être une série assez plate malgré son ambition dévorante de s’imposer comme le nouveau teen show incontournable sur l’univers du cheerleading. En souhaitant tout explorer, les show runners réussissent finalement à ne montrer que très peu de choses si ce n’est offrir un regard terrifiant sur les amitiés féminines toxiques. Si, l’épisode final annonce la possibilité d’une deuxième saison, on espère que la série trouvera d’ici-là son identité.

Sarah Cerange

Note des lecteurs50 Notes
2.5
Insensé

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Anonyme
Anonyme
Invité.e
26 novembre 2020 13 h 45 min
5
Super

Juste formidable longtemps que j’avais autant accrocher dans une série je me reconnais beaucoup dans beth alors franchement il y a de tout pour tout le monde série policière ado suspence tout y est

Anonyme
Anonyme
Invité.e
17 avril 2020 18 h 23 min

Ambiance étrange, bonne bande son, la serie est conçue de 10 épisodes trés irréguliers. Manque de punch parfois. La série est ciblée ados…même si assez sombre. A voir une fois.
Je regarderais la saison 2 si celle-ci est signée.

A corriger : plus de dynamisme sur peut-être moins d épisodes (étirés).

J’aime bcp le personnage de la coach.

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