Disney+

Que pourrait produire Disney+ dans le futur ?

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Le 12 novembre prochain, la plateforme Disney+ débarque sur le territoire américain et annonce déjà sa volonté de conquérir nos contrées européennes en 2020. Amusons-nous, le temps d’un article, à imager les programmes que pourrait produire le Netflix de Tonton Walt dans les années à venir…

Lors de la convention D23, la firme aux grandes oreilles a annoncé en grandes pompes, les productions accompagnant le lancement de leur plateforme de streaming, avec en tête de cortège l’ambitieux et coûteux The Mandalorian, série située dans l’univers Star Wars, ainsi que le remake live action de La Belle et le Clochard, qui seront bientôt rejoints par les séries MCU, en cours de production. Après avoir agréger au fil des années, des franchises et des studios tels que Lucasfilms, Pixar et autre Twentieth Century Fox, Disney va non seulement bénéficier d’un catalogue attractif, mais également d’une force de frappe indéniable en proposant de nouveaux programmes bâtis sur leurs licences lucratives. En ce qui concerne la Fox, Disney reléguera ses programmes classés PG17 (classification regroupant les films choquants, violents, et à forte charge sexuelle), à son autre plateforme Hulu, déjà implantée aux USA. Mais le catalogue Fox présente du reste d’autres opportunités pour Disney+, comme ce projet de remake de Maman, j’ai raté l’avion, qui n’en doutons pas, conviendra parfaitement à un public familial, surtout s’il sort sur la plateforme pour Noël.

Dans cet article, nous vous proposons de passer en revue les productions Disney ou Fox qui pourraient donner lieu à des programmes calibrés pour Disney+. Alors certes, certains films cités ci-dessous sont des adaptations d’œuvres littéraires, et reste à savoir si l’empire de Mickey dispose toujours des droits d’exploitation, qui sont généralement au centre d’âpres négociations avec les éditeurs. Si on met un instant de côté cette question procédurale, on constate que Disney pourrait sortir du fond de sa besace, bon nombre de remakes, reboots, et autre déclinaisons opportunes.

Films

TARAM ET LE CHAUDRON MAGIQUE (Ted Berman et Richard Rich, 1985)Photo du film TARAM ET LE CHAUDRON MAGIQUETaram, apprenti sorcier au pays enchanté de Prydain, doit empêcher le Seigneur des Ténèbres d’étendre sa domination maléfique. L’enjeu est le chaudron magique…

Après La Belle et le Clochard, Disney+ pourrait poursuivre sur la lancée des remakes live action de ses films d’animation. Sorti, dans les années 80, époque de crise pour Walt Disney Studios, Taram ne possède pas l’aura suffisant pour lui assurer le même succès que La Belle et la Bête, Aladdin, et le Roi Lion, s’il se risquait à une sortie en salles. En revanche, cette aventure d’heroic fantasy possède les ingrédients suffisants pour donner lieu à un prestigieux téléfilms sur Disney+.

MIRACLE SUR LA 34ème RUE (George Seaton, 1947, Les Mayfield, 1994)Photo du film MIRACLE SUR LA 34ème RUEEmployée d’une chaîne de magasin, Doris engage pour les fêtes de fin d’année, Kris, un vieil homme sympathique qui prétend être le vrai père Noël. Devant le scepticisme de son employeur, mais aussi de la fille de celui-ci, Susan, Kris décide d’aller au tribunal pour apporter publiquement la preuve de son identité.

Avant le remake de 1994, ce conte moderne de Noël a connu une première version en 1947 sous la direction de George Seaton, considéré comme un classique de la Twentieth Century Fox, qui a raflé trois récompense aux oscars et a bercé des générations d’américains. Une nouvelle version Disney tomberait à pic au mois de décembre.

LA COURSE AU JOUET (Brian Levant,1996)Photo du film LA COURSE AU JOUET
La veille de Noël, un honnête père de famille tente par tous les moyens d’obtenir le Turbo Man que son fils a commandé au Père Noël et qu’il a oublié de lui acheter.

Tiens, voilà un autre remake qui serait parfait pour Noël. Et ce serait d’autant plus amusant, si Disney jouait la carte de l’autodérision, en remplaçant la figurine Turbo Man pour le merchandising d’une de ses licences Star Wars, Marvel ou Pixar.

HOCUS POCUS (Kenny Ortega, 1993)Photo du film HOCUS POCUSLe soir d’Halloween, lors de leur tournée de bonbons, un groupe d’adolescents s’aventure dans une vieille maison abandonnée. Ils ramènent accidentellement trois sorcières à la vie, et doivent alors les empêcher de nuire sur la ville de Salem.

Il n’y a pas que Noël qui invite au divertissement familial, Halloween est également propice à des « trains fantômes cinématographiques », tels que Hocus Pocus et son trio de sorcières moins effrayantes qu’amusantes.

MADAME DOUBTFIRE (Chris Columbus,1993)Photo du film MADAME DOUBTFIREPrivé, à la suite de son divorce, de ses trois enfants qu’il adore, Daniel Hillard, doubleur de dessins animés, met en œuvre tous ses talents d’acteur et d’imitateur, et se transforme en respectable gouvernante irlandaise.

Au début des années 2010, un projet de suite commençait à bruisser dans les couloirs de la Fox. Le studio décidera d’abandonner l’idée, suite au décès de Robin Williams en 2014. Si Disney lance un remake, reste à savoir quel acteur comique actuel pourrait endosser le costume de l’attachante nanny : Will Ferrell ? Jack Black ? Simon Pegg ?

Séries et mini-séries (52 minutes)

TRON (Steven Lisberger, 1982)Photo du film TRONFlynn, un concepteur de jeux vidéo, infiltre le MCP (Maître Contrôleur Principal), un ordinateur avide de pouvoir à l’intelligence artificielle surdéveloppée. Quand ce dernier découvre que Flynn veut s’infiltrer dans ses circuits, il le téléporte dans un jeu vidéo.

Le premier opus apparaissait comme une prouesse technique à sa sortie, mais son sequel Tron : L’Héritage (Joseph Kosinski, 2010) a laissé les spectateurs perplexes. Si la représentation du monde de Tron dans lequel Flynn se retrouvait projeté, fascinait le public à l’heure du l’informatique et le jeu vidéo émergeait à peine; en 2010, les avancées technologiques et la démocratisation du média vidéo-ludique laissaient apparaître un univers incohérent. Une nouvelle mise à jour pourrait-elle palier les faiblesses de la version Kosinski ?

BENJAMIN GATES ET LE TRÉSOR DES TEMPLIERS (Jon Turteltaub, 2004)Photo du film BENJAMIN GATES ET LE TRÉSOR DES TEMPLIERSBenjamin Gates, archéologue et aventurier, se lance à la recherche du trésor des Templiers qui a hanté les pensées de sa famille et de ses descendants depuis des générations.

Après deux opus à succès, Disney réfléchit à une troisième aventure toujours portée par l’inénarrable Nicolas Cage. Annoncé, ajourné, puis relancé récemment, si le développement de Benjamin Gates s’éternise, il vaudrait mieux l’annuler définitivement au profit d’une série à mi-chemin entre Sydney Fox et Flynn Carson.

L’HOMME BICENTENAIRE (Chris Columbus, 1999)Photo du film L’HOMME BICENTENAIRELa famille Martin fait l’acquisition d’un robot domestique, le NDR-114, conçu pour effectuer toutes les tâches ménagères. Progressivement, le robot développe un esprit créatif et exprime des sentiments. M. Martin décide alors de le traiter comme un humain à part entière.

Adapté d’une nouvelle d’Isaac Asimov, L’Homme Bicentenaire raconte l’histoire émouvante d’un robot qui devient progressivement un être humain. Un récit soulevant suffisamment de questions et d’enjeux pour être développé dans un format de mini-série, entre six et dix épisodes.

LES SORCIERS DE LA GUERRE (Ralph Bakshi,1977)Photo du film LES SORCIERS DE LA GUERREL’affrontement de deux puissants sorciers, Avatar le bienfaisant et Blackwolf le maléfique, dans un monde post-apocalyptique.

En 1977, la Fox décroche le jackpot au box-office avec Star Wars, Un nouvel espoir. La même année, la firme distribuait également le film d’animation audacieux de Ralph Bakshi, qui hélas ne connaîtra pas le même succès public que le blockbuster de Georges Lucas. Avec son contexte post-nucléaire mâtiné de fantasy, Les Sorcières de la guerre présente un univers original qui pourrait donner lieu soit à une mini-série live action, soit à une série animée héritière des expérimentations esthétiques de Bakshi.

LA FOIRE DES TÉNÈBRES (Jack Clayton, 1983)Photo du film LA FOIRE DES TÉNÈBRESUne foire ambulante débarque assez mystérieusement dans une petite ville des États-Unis quelque temps avant la fête d’Halloween. Deux enfants, Jim et Will, s’y rendent en cachette et découvrent des attractions plutôt inquiétantes.

Au début des années 1980, Walt Disney Productions demande à l’écrivain Ray Barbury d’adapter en scénario son roman La Foire des ténèbres. Il en résulte un film fantastique détonant parmi les autres productions Disney, à la fois succès critique et échec commercial. Son récit à hauteur de regard d’enfant, pourrait être développé en une mini-série, sorte de Stranger Things situé dans les années 1930.

LA CITÉ DE L’OMBRE (Gil Kenan, 2008)Photo du film LA CITÉ DE L’OMBREDepuis des générations, les habitants de la cité d’Ember mènent une vie harmonieuse sous les millions de lumières qui illuminent leur cité souterraine. Pourtant, depuis quelque temps, les coupures se multiplient et face à la nuit qui menace, tous commencent à s’inquiéter. Deux adolescents, Lina et Doon, se décident à partir en quête de solutions pour ré-illuminer leur ville.

Comme Netflix l’a fait avec Les Désastreuses aventures des Orphelins Baudelaire, et comme HBO s’apprête à le faire avec À la croisée des mondes, Disney+ pourrait développer en série les sagas littéraires dont les adaptations cinématographiques sont restées inachevées. La Cité de l’Ombre imaginée par la romancière Jeanne Duprau pourrait ainsi dévoiler tous ses mystères le temps d’une mini-série.

MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS (Tim Burton, 2016)Photo du film MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERSÀ la mort de son grand-père, Jacob découvre les indices qui le mènent dans un lieu magique : la maison de Miss Peregrine accueillant des enfants dotés d’étranges pouvoirs.

Cas similaire à celui de La Cité de l’Ombre. Après la sortie en demi-teinte du premier opus en 2016, la Fox n’a jamais annoncé officiellement la mise en chantier des adaptations des tomes suivants de la saga littéraire de Ranson Riggs.

PERCY JACKSON : LE VOLEUR DE FOUDRE (Chris Columbus, 2010)Photo du film PERCY JACKSON : LE VOLEUR DE FOUDREUn jeune garçon, Percy Jackson, découvre qu’il est le fils d’un dieu grec, Poséidon, Dieu de la mer. Il s’embarque alors dans une dangereuse quête pour empêcher une guerre entre les dieux de l’Olympe.

Egalement produit par la Fox, Percy Jackson a eu un peu plus de chance que les deux exemples cités si-dessus, puisqu’il a connu deux opus cinématographiques (Percy Jackson : La Mer des Monstres est sorti en 2013). La série de romans écrite par Rick Riordan compte trois aventures de plus, et l’écrivain a par la suite élargi l’univers des Demi-Dieux à une saga littéraire comptant une vingtaine de titres.

Séries comiques (22 minutes)

L’APPRENTIE SORCIÈRE (Robert Stevenson, 1971)Photo du film L’APPRENTIE SORCIÈREEn 1940, afin d’échapper aux bombardements sur Londres, Charlie, Carrie et Paul sont placées dans un village de la campagne anglaise, chez Églantine Price, une dame étrange qui apprend la magie pour participer à l’effort de guerre.

A l’instar d’une Mary Poppins, L’apprentie Sorcière est un personnage excentrique qui embarque ces jeunes protégés dans des aventures extraordinaires. Sa maîtrise approximative de la magie servirait de ressort comique à la série, en provoquant des situations loufoques en décalage avec la gravité de la seconde guerre mondiale.

SALE MÔME (Jon Turteltaub, 2000)Photo du film SALE MÔMERussell un homme de quarante ans, voit sa vie bouleversée par sa rencontre avec une version de lui-même âgée de huit ans.

Passé relativement inaperçu lors de sa sortie en France, malgré la présence de Bruce Willis en tête d’affiche, Sale Môme dispose d’un concept qui pourrait parfaitement être décliné en série mêlant humour et émotion, et reposant sur cet improbable duo adulte/enfant.

H2G2 : LE GUIDE DU VOYAGEUR GALACTIQUE (Garth Jennings, 2005)Photo du film H2G2 : LE GUIDE DU VOYAGEUR GALACTIQUELa vie du Britannique Arthur Dent est bouleversée quand les Vogons détruisent la Terre pour créer une voie express hyperspatiale. Il est sauvé par son ami Ford Prefect, un extraterrestre auto-stoppeur.

Bien que débordante d’idées, l’adaptation cinématographique de Disney n’est qu’un condensé de l’œuvre trans-medias (romans, BD, radio, jeux video) concocté par le génial Douglas Adams. Une série permettrait d’exploiter davantage le potentiel d’humour absurde so british de cette fantaisie intersidérale.

Séries d’animation

BASIL, DÉTECTIVE PRIVÉ (Ron Clements, Burny Mattinson, David Michener et John Musker,1986)Photo du film BASIL, DÉTECTIVE PRIVÉEn 1897, à Londres, Basil la souris détective est appelé à l’aide par la petite Olivia. En effet, celle-ci a été témoin de l’enlèvement de son père, l’inventeur M. Flaversham, par une inquiétante chauve-souris.

Comme Taram et le chaudron magique, Basil, détective privé a été conçu pendant les années noires de Disney. Cette version souris de Sherlock Holmes appelle diverses nouvelles enquêtes, car après tout, Hayao Miyazaki avait bien dirigé une série animée avec une version canine du personnage d’Arthur Conan Doyle.

TITAN A.E. (Don Bluth et Gary Goldman,2000)Photo du film TITAN A.E.En l’an 3028, la Terre est anéantie par des créatures venues d’une lointaine galaxie. 15 ans plus tard, le jeune Cale découvre, à l’intérieur d’une bague que lui avait léguée son père, les coordonnées d’un mystérieux vaisseau spatial : « Titan », ultime planche de salut du genre humain.

En mêlant images de synthèse et animation traditionnelle en 2D, La Fox pensait tenir avec Titan A.E., une oeuvre novatrice qui déboucha hélas sur un échec commercial, entraînant la fermeture de Fox Animation Studios. Dans le genre space opéra, Disney tiendrait là le matériau propice à une série d’animation plutôt destinée aux adolescents et aux adultes.

FANTASTIC Mr. FOX (Wes Anderson, 2009)Photo du film FANTASTIC Mr. FOXM. Fox, le plus rusé des voleurs de poules, sa femme, Mme Fox, Ash, son fils et tous les autres animaux de la forêt défient trois odieux fermiers.

Ah, que serait le monde sans la poésie de Wes Anderson ?! En 2009, la Fox lui donne l’occasion de transposer son univers visuel sous le forme d’un film d’animation, et le résultat affiche un charme fou. S’il déclinait en série les forfaits de cet Arsène Lupin à poils roux, Disney pourrait nous offrir un des chef-d’œuvres techniques de sa plateforme, en misant sur la stop-motion employée par Anderson.

Pour certains d’entre vous, cette liste de programme potentiels doit apparaître des plus réjouissantes, pour d’autres, nous sommes conscients qu’elle fait grincer des dents, comme bon nombre de remakes ou reboots qui ne se sont pas montrés à la hauteur de leurs modèles, ces dernières années.
Au-delà de ça, espérons que Disney ne se contentera pas de piocher dans le catalogue de ses licences, de se complaire dans un système de circuit clos peu propice à la création, mais qu’au contraire, la plateforme Disney+ permettra l’émergence de nouveaux récits, de nouveaux héros, de nouveaux territoires créatifs. Bref, d’œuvres originales.

Suite à cet article, si vous aussi vous avez des idées, du genre Pirates des Caraïbes en série, parlez-en dans les commentaires !

Arkham

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