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YUMMY, les zombies belges à fuir – critique

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Dans le cadre de sa 35e édition, Le FIFF accueille un rescapé du Festival du Film Fantastique de Bruxelles. Un premier long-métrage qui interprète à sa façon, l’émergence de l’apocalypse zombie au sein d’un hôpital peu fréquentable. Un mélange de gore et de burlesque qui peine à séduire.

Un jeune couple accompagné d’une belle-mère superficielle se rend dans une clinique d’Europe de l’Est spécialisée dans la chirurgie esthétique. Les prix sont étrangement bas, les infirmières limpides et les couloirs sinistres. Évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu : une expérience scientifique s’échappe des sous-sols. C’est ainsi que commence l’invasion des zombies selon le réalisateur belge qui livre ici son premier film d’horreur au cinéma en mode série B.

YUMMY
La Belgique s’essaye au film de zombies pour un résultat plus que moyen

Dans Charlie et la Chocolaterie (2005) de Tim Burton, tous les enfants du monde rêvent d’obtenir un des cinq tickets d’or pour rencontrer le célèbre Willy Wonka. Dans YUMMY, les patients venus de toute l’Europe rêvent d’une chose : se faire opérer par le chirurgien esthétique renommé, Dr. K. Et si dans la chocolaterie fantastique, chacun se régalera de rivières en chocolat et chewing-gum mauve, dans l’hôpital ce sont les liposucions et les tailles de bonnet qui forment la trame de l’histoire. En effet, les seins du personnage principal (Maaike Neuville) sont au centre de toute la discussion du film. Son copain les embrasse, le médecin lui palpe, les passants dans la rue la siffle et le garçon de la maintenance essaye de la violer.

Si on pourrait croire à un message implicite abordant le regard sur notre corps, nos gênes et nos « progrès médicaux » extrêmes actuels, il n’en reste pas moins que l’importance de la poitrine d’Alison en devient gênante. Sans compter que le sexe malaisant prend place à d’autres endroits du film : une jeune fille veut perdre sa virginité avec le seul homme qu’elle trouve au milieu d’une cuisine. Un homme beaucoup plus âgé, célèbre (comme par hasard) dont son pénis va finir en feu et va littéralement finir cassé. Du burlesque ridicule et inapproprié.

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Des seins, des zombies et encore des seins chez Lars Damoiseaux

Quant au reste du film, il nous fait regretter un scénario plus travaillé et intéressant. L’image est soignée, le maquillage est réaliste, les CGI sont propres (même si vouloir ressusciter des animaux en bocaux via le sang infecté reste dans la veine de la série Z) et les acteurs sont plutôt bons. Les amateurs de gore en auront également pour leur compte avec le faux sang, les tripes sur le sol et dans les mains, les broyeuses à papier déchiqueteuses de bras et les doigts coupés avec des verres à lunettes. Le film avait de quoi devenir un petit classique du cinéma belge, dommage, plus les minutes passent plus les rebondissements l’enterrent. Que celui qui a prononcé « On m’a dit que la Belgique est trop petite pour un film de zombies » à Damoiseaux se dénonce. On aurait préféré que cela arrive dans d’autres oreilles. Après les français La Nuit à Dévoré le Monde (2018) et Zombi Child (2019), on en attend plus du genre des morts-vivants européens.

Robin

Critique publiée lors de la 35e édition du Festival International du Film Francophone de Namur

Note des lecteurs4 Notes
Titre original : Yummy
Réalisation : Lars Damoiseaux
Casting : Maaike Neuville, Bart Hollanders, Benjamin Ramon
Date de sortie (France) : 21 octobre 2020 (DVD/BRD)
Durée : 1h 28min
Genre : Horreur, Comédie • Nationalité: Belgique
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