LA QUATRIÈME DIMENSION contient toutes les peurs de l’Amérique des années soixante : l’uniformisation, la surconsommation, l’individualisme, les robots remplaçant la main d’oeuvre, le péril atomique, les extraterrestres… absolument toutes les peurs ! Créée par le génial scénariste Rod Serling, qui par ses histoires courtes cherchait à dénoncer les pulsions grégaires de ses contemporains, l’anthologie joue avec une mécanique simple et efficace : un twist final offre une morale à chaque épisode, tout en redéfinissant l’histoire racontée par un changement de point de vue ou la révélation d’un détail mettant à bas les apparences trompeuses.
Les amateurs de science-fiction et de fantastique découvrirent avec exaltation l’une des œuvres fondatrices de la télévision, nouveau média en pleine expansion. Concevant le petit écran comme l’outil parfait pour établir une culture populaire, Serling choisit de présenter ses récits par deux approches superposées du public. Si la parenté évidente avec le genre du conte, et la dimension morale apportée par le dénouement de chaque épisode, utilisent le biais de la pédagogie pour parler à l’enfant qui sommeille en chaque spectateur, la série n’oublie pas pour autant de considérer le public américain en adulte, en approfondissant chaque histoire d’une parabole géopolitique sur la guerre froide, ou d’une satire de la société occidentale.
Explorons alors cinquante ans de cinéma influencé par la série mythique. Si les concepts en germe dans certains épisodes ont vite investi les œuvres des années soixante et soixante-dix, les références à la quatrième dimension ont par la suite participé au sens du fun et du divertissement des années 80; et les années 2000 et 2010 payent également leur tribut à l’œuvre de Serling, par le jeu fréquent de réappropriation et de réécriture de certains scénarios.
UNE PÉPINIÈRE DE CONCEPTS
Avec 156 scripts au compteur, LA QUATRIÈME DIMENSION a permis à un nombre impressionnant de concepts inventifs d’infuser dans l’imaginaire collectif.
saison 1, épisode 15 : I Shot an Arrow into the Air. Dans cet épisode, des astronautes se crashent en pleine désert sur une planète apparemment hostile. Après des jours d’errance, le dernier survivant du groupe découvre que le désert est en réalité celui du Nevada et que cette planète hostile est la Terre. Rod Serling est également le scénariste de La Planète des singes, pièce maîtresse du cinéma de science-fiction sortie en 1968, quatre ans après l’arrêt de la série; et s’il est engagé pour adapter le roman éponyme de Pierre Boulle, Serling a l’idée d’y ajouter une version plus spectaculaire et plus traumatisante du twist qu’il avait écrit pour cet épisode. Visuellement, l’idée de confusion entre un décor désertique de la Terre et l’image que le public se fait d’une planète inconnue, semble avoir inspiré Peter Hyams pour son paranoïaque Capricorn One, dont les personnages principaux désorientés et paniqués sont également des astronautes.
saison 1, épisode 25 : People Are Alike All Over. Autre morceau de bravoure écrit par Rod Serling, cet épisode se termine par la vision cauchemardesque d’un humain prisonnier d’une cage et exhibé dans un zoo devant un public extraterrestre. Là encore, on peut établir une parenté directe avec la représentation des êtres humains captifs de La Planète des singes de Franklin Schaffner, perdant ainsi leur place habituelle de race dominante.
saison 5, épisode 2 : Steel. Dans cet épisode, le spectateur découvre un monde où les combats de boxe entre humains sont interdits, les hommes sont donc contraints de diriger des robots-boxeurs. Serling a écrit 92 épisodes de la série, mais curieusement il lui arrivait de ressentir un vif besoin de poser son stylo et parfois même de dormir. D’autres scénaristes se partageaient alors le reste du travail, et parmi eux il faut mentionner le romancier Richard Matheson, déjà très estimé à cette époque grâce à L’Homme qui Rétrécit et Je suis une Légende. Matheson adapte ici sa propre nouvelle, qui connaîtra une version longue pour le cinéma en 2011, intitulée Real Steel.
saison 1, épisode 23 : A world of difference. Cet épisode est également le fruit de l’imagination fertile de Richard Matheson, dans lequel les frontières entre fiction et réalité ne cessent de s’atténuer. Le personnage principal perd ainsi ces repères et quand il croit vivre paisiblement sa vie, se demande s’il n’est pas en fin de compte un acteur interprétant un rôle. Des troubles identitaires semblables à ceux de Truman, héros de The Truman Show de Peter Weir, qui se découvre protagoniste d’une émission de télé-réalité et en vient à questionner l’entière artificialité de sa vie.
saison 2, épisode 8 : The Lateness of the Hour. Dans cet épisode, une jeune femme évolue dans un monde où les robots font partie intégrante du quotidien, avant de découvrir lors du twist final qu’elle est elle-même un robot. Il arrive une mésaventure semblable au protagoniste de In His Image ( saison 4, épisode 1). Le concept du robot ignorant sa condition, ou se persuadant qu’il est un être humain, est un vertige existentiel que bien des auteurs de la veine cyberpunk ont cherché à explorer dans les années soixante et soixante-dix. Parmi ces écrivains, Philip K. Dick se fait remarquer avec son mythique Blade Runner, adapté au cinéma par Ridley Scott.
saison 1, épisode 7 : The Lonely. Dans cet épisode, un astronaute solitaire se lie d’affection avec un androïde féminin nommé Alicia. Alicia ? Comme Alicia Vikander, l’actrice interprétant le séduisant robot d’Ex Machina, le chef d’oeuvre d’Alex Garland ? Coïncidence ?
saison 1, épisode 22 : The Monsters Are Due on Maple Street. Dans cet épisode, des extraterrestres provoquent une panne électrique dans une petite ville américaine, et laissent la discorde s’installer entre les habitants. Écrivain phare des années soixante-dix, Stephen King n’a jamais caché l’influence première de la série sur son travail, ayant également pour but de révéler les travers belliqueux et impulsifs de ses compatriotes, en plaçant une communauté en situation de crise. La menace n’est pas tant extérieure, elle vient de l’humain et le collectif n’arrange rien. On retrouve cette vision féroce de l’humanité dans The Myst, adapté au cinéma par Frank Darabont, mais également dans les séries Jéricho et Révolution, où la disparition de l’électricité et autre confort moderne attise les tensions.
saison 1, épisode 36 : A World of His Own. Dans cet épisode, un écrivain possède un pouvoir de création tel, qu’il peut aussi bien corriger des détails de ses romans que des éléments de sa vie. Si cette histoire est ouvertement traitée comme un conte fantastique, Stephen King approche le concept par le biais du thriller avec Fenêtre Secrète, adapté au cinéma par David Koepp.
saison 5, épisode 14 : You Drive. Dans cet épisode, une voiture se retourne contre son propriétaire, le harcèle, le pourchasse jusqu’à ce qu’il se rende à la police et avoue avoir tué un piéton. Là encore, le concept d’une voiture dotée d’une conscience et de pulsions agressives, semble avoir inspiré Stephen King pour l’un de ses plus célèbres romans, Christine, adapté au cinéma par John Carpenter. A noter également que le héros de The Machinist de Brad Anderson, souffre de la même culpabilité que le conducteur de You Drive.
saison 2, épisode 13 : Back There. Dans cet épisode, une faille spatio-temporelle transporte un américain des années soixante, le 14 avril 1865, quelques heures avant l’assassinat d’Abraham Lincoln. Le voyage dans le temps est sans doute le concept le plus fructueux de la Quatrième Dimension, et Stephen King s’y est récemment essayé avec 22/11/63, roman adapté cette année en mini-série sur la plateforme Hulu, où il est également question de l’assassinat d’un président américain, John Fitzgerald Kennedy.
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UNE GÉNÉRATION DE FANS DEVENUS CINÉASTES
Les adolescents fans de science-fiction et d’épouvante qui attendaient la dose hebdomadaire de frissons et de réflexions que leur procuré la série, ont un jour grandi et quitté leur chambre de nerd, pour devenir les rois du divertissement hollywoodien, dans les années quatre-vingt.
saison 1, épisode 8 : Time Enough at Last. Une génération de cinéastes emmenée par le prolifique Steven Spielberg se donne pour mission de faire découvrir ou redécouvrir l’état d’esprit des œuvres de Serling et Matheson, en adaptant la série en film en 1983. Outre Spielberg, George Miller et Joe Dante à la réalisation des différents segments, on retrouve John Landis aux manettes du prologue, où deux hommes s’amusent à se raconter des histoires étranges. Il en profite ainsi pour faire référence au huitième épisode de la série, considéré par beaucoup comme l’un des plus cruels. Dans cet épisode, un homme compte profiter d’être le dernier survivant sur Terre pour lire des romans, mais il casse la seule paire de lunettes dont il dispose. VDM.
saison 5, épisode 3 : Nightmare at 20,000 Feet. Dans cet épisode, le passager d’un avion aperçoit par un hublot, une espèce de créature qui semble prendre un malin plaisir à saboter les réacteurs de l’appareil. Pour écrire cet épisode, Richard Matheson s’est inspiré d’une légende urbaine très répandue dans l’armée de l’air américaine lors de la seconde guerre mondiale; les pilotes avaient baptisé « gremlins » cette race de démon saboteurs et lui attribuait les pannes techniques inexpliquées. Si c’est George Miller qui est aux commandes du remake de Nightmare at 20,000 Feet pour l’adaptation ciné, il est à noter que Joe Dante réalise un autre segment du film. Dante qui réalisera l’année suivante la comédie horrifique Gremlins, également produite par Steven Spielberg.
saison 1, épisode 30 : A stop at Willoughby et saison 1, épisode 5 : Walking distance. Dans ces deux épisodes, le personnage principal retrouve grâce à une faille spatio-temporelle, l’Amérique de son enfance organisée autour de petites communautés et de valeurs manichéennes. Si de prime abord, ce type de récit maintes fois exploité dans l’anthologie semble n’être qu’un chant pastoral où l’on célèbre le retour à une vie modeste dans une ville modeste, Serling et son pool de scénaristes sait retourner ses valeurs pour mieux questionner notre tendance à la nostalgie et notre appréhension du temps qui passe. L’image d’Épinal de la petite ville tranquille américaine semble avoir particulièrement marqué l’esprit de Robert Zemeckis qui fait vivre au personnage de Marty un voyage similaire dans Retour vers le futur, autre production Spielberg emblématique des eighties. On peut également citer l’exemple de Peggy Sue s’est mariée de Francis Ford Coppola, où l’héroïne replonge dans sa jeunesse et se demande quels changements opérer dans cette époque pour modifier sa destinée, à la manière des protagonistes de A stop at Willoughby et Walking Distance.
saison 1, épisode 1 : Where is everybody ? Petite anecdote puisque j’évoquais Retour vers le Futur; le décor principal du pilote de la série, baptisé Courthouse Square, se situe dans les studios d’Universal et a servi vingt-cinq ans plus tard à la trilogie de Zemeckis pour représenter Hill Valley; et si vous ajoutez de la neige artificielle vous obtenez la ville de Kingston Falls, où se déroule l’action de Gremlins de Joe Dante (tout est lié !).
saison 2, épisode 22 : Long Distance Call. Autre production pour Spielberg, autre succès au box-office, Poltergeist de Tobe Hooper a traumatisé son public avec son histoire de petite-fille persécutée par un esprit frappeur. Poltergeist 2 réalisé par Brian Gibson fait une citation explicite à Long Distance Call où un petit garçon recevait un appel téléphonique de sa grand-mère décédée, puisque Carol-Ann, la jeune héroïne vit exactement la même situation paranormale.
saison 1, épisode 31 : The Chaser. Rendons à George A. Romero ce qui est à Romero, un an avant l’adaptation ciné de la Quatrième Dimension, le maître de l’horreur avait déjà exhumé une célèbre anthologie de son adolescence. Les Contes de la crypte paraissaient dans les années cinquante sur forme de comics mensuel, regroupant divers histoires courtes inquiétantes ou franchement dégoûtantes; et Romero rendit hommage à ce monument de la culture populaire en réalisant Creepshow, dont tous les sketchs sont signés Stephen King (mais puisque je vous dis que tout est lié !). La boucle fut clairement bouclée quand la série TV diffusée sur HBO suite au succès du film, proposa une histoire intitulée Loved to Death, traitant par le biais de l’épouvante ce que l’épisode The Chaser, avait traité sur le ton de l’ironie grinçante. Dans cet épisode, un homme utilise un philtre d’amour pour conquérir une femme, avant de regretter amèrement cet amour envahissant.
saison 1, épisode 9 : Perchance to Dream. Dans cet épisode, un patient confie à son psychiatre qu’il est persuadé que s’il meurt dans un rêve, il mourra réellement pendant son sommeil. L’homme finit par s’endormir et rêver de sa mort sur le divan du psychiatre, et quand celui-ci tente de le réveiller, il constate qu’il est réellement mort. Mourir dans un rêve implique une mort réelle, cette règle du jeu ne vous rappelle rien ? Wes Craven s’en sert de point de départ pour la saga cauchemardesque des Griffes de la nuit, et dans un autre genre, Christopher Nolan en fera l’une des lois physiques du monde onirique d’Inception.
UN RÉSERVOIR D’IDÉES POUR LE CINÉMA DE GENRE
L’influence de la série ne s’est pas tarie depuis les années quatre-vingt, et en regardant attentivement ce que le cinéma fantastique a produit depuis quinze ans, on découvre un paquet de scénarii ressemblant à des versions rallongées de certains épisodes.
saison 1, épisode 11 : And When the Sky Was Opened. Dans cet épisode, alors qu’il est hospitalisé après un crash, un astronaute voit ses coéquipiers disparaître sans qu’aucun membre de l’équipe soignante ne comprennent le nature du phénomène. Tout le monde autour de lui semble avoir oublié ces hommes, et bientôt le héros subira le même sort, comme s’il n’avait jamais existé. Avec Souviens-toi, le réalisateur Tyler Oliver fait vivre le même cauchemar éveillé à une adolescente, voyant ses amis disparaître un par un, et être effacés des mémoires, dans ce qu’on peut qualifier de slasher abstrait.
saison 1, épisode 21 : Mirror Image. Cet épisode utilise la figure légendaire du « doppelgänger », soit le double maléfique dans le folklore néerlandais. Pouvant aussi bien symboliser l’approche de la mort qu’une culpabilité inconsciente, le doppelgänger vient ici tourmenter une jeune femme en apparaissant et en la suivant partout où elle cherche à fuir : Les protagonistes d’Another Me d’Isabel Coixet, et de The Double de Richard Ayoade subissent les mêmes tourments.
saison 5, épisode 4 : A Kind of a Stopwatch. Dans cet épisode, un homme se voit offrir par un mystérieuse inconnu, une montre qui permet d’arrêter le temps. Si l’objet se montre très utile lors d’un cambriolage, son propriétaire finira par la casser et restera à jamais prisonnier d’un monde figé. S’il s’agit ici d’une montre à gousset, le gadget existe également dans sa version bracelet, tel qu’il est présenté dans Top Chronos de Jonathan Frakes.
saison 2, épisode 17 : Twenty-Two. Dans cet épisode, une jeune femme fait une série de rêves prémonitoires qui l’amène à redouter le chiffre 22; grâce à ce présage, elle renonce à embarquer dans un avion qui explose peu de temps après son décollage. James Wong a traumatisé une génération de spectateurs avec la saga Destination Finale; souvenez-vous du premier opus : le héros fait lui aussi un rêve prémonitoire qui lui permet de survivre à une catastrophe aérienne.
saison 3, épisode 34 : Young Man’s Fancy. Dans cet épisode, un homme qui n’arrive pas à faire le deuil de sa mère, voit son enfance ressurgir et investir le décor de la maison familiale : l’électroménager moderne est mystérieusement remplacé par des modèles anciens, les caramels que confectionnait sa mère surgissent dans les assiettes, etc. L’héroïne d’Abandonnée de Nacho Cerda retourne dans la maison de son enfance, et vit un phénomène similaire où le temps semble rebrousser chemin.
saison 2, épisode 26 : Shadow Play. Dans cet épisode, un condamné à mort revit désespérément le jour de son exécution, à chaque fois qu’il pense être délivré par la mort, il se retrouve au tribunal, au moment du verdict. On doit cette idée de boucle temporelle aussi géniale que diabolique au nouvelliste Charles Beaumont, qui signa 22 épisodes pour la série. Dans Haunter de Vincenzo Natali, une adolescente est également contrainte de revivre inlassablement le dernier jour de sa vie, et de celui de toute sa famille massacrée par un tueur en série.
saison 2, épisode 19 : Mr. Dingle, the Strong. Dans cet épisode, des extraterrestres testent le degré de civilisation des terriens, en attribuant à l’un d’eux une force physique extraordinaire, puis une intelligence prodigieuse. Terry Jones a clairement été influencé par l’histoire la plus burlesque de l’anthologie, puisque le héros d’Absolutely anything obtient lui aussi ses pouvoirs surhumains suite à un pari entre aliens.
saison 5, épisode 6 : Living Doll. Dans cet épisode, une petite fille reçoit une poupée comme cadeau d’anniversaire de la part de ses parents; ces derniers regretteront leur geste puisque la poupée cherchent à les assassiner, et qu’à chaque fois qu’ils essayent de s’en débarrasser, l’objet démoniaque réapparaît indemne dans leur maison. Le jouet malfaisant est depuis devenu une figure usitée du cinéma d’épouvante, et la réalité rattrape parfois la fiction à en croire l’étrange affaire sur laquelle furent appelés les Warren, évoquée dans le prologue de The Conjuring de James Wan, avant de donner lieu au film Annabelle de John R. Leonetti.
saison 2, épisode 10 : A Most Unusual Camera. Dans cet épisode, trois cambrioleurs trouvent un étrange appareil photo dans une brocante, l’appareil permet d’avoir une image de cinq minutes dans le futur. Dans le film Time Lapse de Bradley King, trois amis trouvent une machine similaire, à la différence que ses clichés révèlent l’avenir avec un délai de vingt-quatre heures.
saison 5, épisode 17 : Number Twelve Looks Just Like You. Cet épisode prend place dans une société futuriste où tous les hommes et femmes ont le même physique, fabriqué à partir de modèles proposés. Une jeune fille refuse de subir sa transformation et d’acquérir un physique et un esprit parfaits, comme le reste de la société où elle vit. Le romancier Scott Westerfeld s’est inspiré de cet épisode pour écrire sa trilogie de livres questionnant les canons de beauté et l’eugénisme. Dans la lignée des récits dystopiques pour adolescents, une adaptation du premier tome Uglies, est actuellement en projet.
Difficile d’établir une liste exhaustive de tous les héritiers, directs ou indirects, de La Quatrième Dimension; et l’influence de la série sur les différents genres n’est pas près de s’épuiser puisque les spectateurs d’aujourd’hui, biberonnés aux divertissements Spielbergiens, sont en quelque sorte les héritiers des héritiers. S’il était surtout question de cinéma dans cet article, il serait tout aussi judicieux de dresser le même arbre généalogique pour la télévision. La série a vu naître deux petites sœurs, La Cinquième Dimension, suite au succès du film en 1985, puis La Treizième Dimension en 2002, reprenant toutes deux le principe d’anthologie. Et plus récemment, la perturbante collection anglaise Black Mirror, coproduite par Netflix, se présente en reflet déformant et impitoyable de notre société, reprenant ainsi le flambeau de Rob Serling et de ses complices.
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