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The Office, Un repas de Noël en 5 épisodes

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Alors qu’elle est désormais disponible sur Netflix, la série culte perpétue sa légende sans prendre une ride. A l’heure des fêtes, voici l’occasion de vous offrir un menu en 5 épisodes, hommage à une sitcom jamais égalée.

À l’apéritif : Saison 3, épisode 1 – Le péril gay

Quoi de mieux pour débuter qu’un épisode spécial Michael. Le directeur organise en ce début de saison 3 une réunion sur l’homosexualité. Cherchant à se montrer progressif, il trahit pourtant son homophobie. L’humour si atypique de The Office fonctionne beaucoup sur le malaise et le décalage insolent qui nourrit le dialogue. Lorsque Michael veut prouver qu’il n’est pas xénophobe ou raciste, il se meut en parangon de la bien-pensance, pour mieux l’anéantir. Toutefois, la série n’est jamais satirique et ne prétend pas l’être. C’est avant tout grâce à son humour qu’elle se distingue, un comique protéiforme et de chaque instant. Un geste, un arrière-plan, un bruit ou plus explicitement un climax lors duquel la gêne d’une situation devient communicative : l’avalanche est telle qu’elle incite à revisionner ce condensé de vannes explosives, royaume du rire sur lequel Steve Carell règne en maître.

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En entrée : Saison 4, épisode 1 et 2 – La course

L’agréable impression d’être assis dans les bureaux de Dunder Mifflin ne vient pas que de l’humour et des situations mais aussi des personnages. La romance entre Jim et Pam est un médicament à prescrire. Après une (trop) longue période de je t’aime-moi-non plus, leur union se concrétise, aux prémices de la saison 4, dans un double-épisode dantesque. Alors que Michael vient de renverser Mérédith sur le parking, Pam prétend devant les caméras des documentaristes que rien n’a lieu d’être avec Jim. Ce sont pourtant ces mêmes caméras qui les surprennent quelques instants plus tard, en train de se bécoter. Il ne faut pas oublier que sous couvert de faux reportages, le prétexte narratif à l’origine de la série peut donner lieu à de réjouissants quiproquos, dont voici un florilège : Mérédith nue, Angela et Dwight surpris dans leur intimité… La double-énonciation crée une complicité avec le spectateur qui devient lui-même maître du récit. Un procédé plus qu’appréciable, qui distingue The Office d’autres sitcoms.

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Le plat principal : Saison 7, épisode 11/12 – Un Noël classe

Un épisode culte, allégorie de tout ce qui fait le charme de la série. Outre l’humour dévastateur dont Michael devient le pantin, on peut y admirer l’écriture virtuose de BJ Novak lorsqu’il s’agit de penser ses personnages. Le scénariste, et interprète de Ryan, parvient à concilier l’inconciliable et trouve un point d’ancrage opportun dans le décryptage d’une amitié douce-amer. Bien aidé par l’interprétation du désormais metteur en scène John Krasinski, la bataille de boules de neige est un sommet d’humour noir et corrosif où Jim et Dwight renouvellent avec violence les codes de leur éternel duel. Un spectacle jubilatoire et hilarant, qui pourrait convaincre n’importe quel néophyte de la série. On apprécie aussi les retrouvailles entre Michael et Holly dont la relation donnera lieu à un épisode dantesque, Avis de recherche, axé sur la recherche du directeur après sa disparition dans Scranton.

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Le dessert : Saison 5, épisode 9 – Le retour de Toby

L’apogée de Michael Scott. Alors que Toby l’attaché aux ressources humaines revient dans l’entreprise, le directeur fait tout pour qu’il soit viré, allant même jusqu’à cacher de la marijuana dans son bureau (il s’agira en réalité d’un condiment). Ce mélange de situations cocasses et de phrases assassines, d’ailleurs détourné en gyf, est représentatif de l’essence de The Office. Sans prétention, l’épisode voit défiler les gags improbables, trahissant un jusqu’au-boutisme fascinant lorsque la série dilue à partir d’un élément perturbateur des situations rocambolesques. Irrésistible et servi par une distribution impeccable, The Office fait rire à partir de malaises profonds et établit, au-delà des tabous, une mécanique comique implacable. En franchissant perpétuellement la frontière de la bienséance, le malaise des personnages est contagieux et on se surprend à rire lorsque Michael harcèle sans raison, voire même insulte, Toby. Cette irruption inédite d’un humour irrévérencieux participe de la réussite totale des sept premières saisons.

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Le digestif : Saison 5, épisode 14 – Temps de stress (l’introduction)

Comme d’autres sitcoms, The Office propose pour chaque épisode une introduction autonome, indépendante du fil narratif. L’occasion d’y dévoiler une blague de Jim ou une supercherie de Michael. Il n’aurait toutefois pas été juste de finir cet article sans mentionner plus précisément Dwight, sûrement le personnage le plus iconique de la série. L’introduction de cet épisode est sans aucun doute la parfaite incarnation de son caractère. Obsédé par la sécurité et l’application d’un autoritarisme exacerbé, il met à l’épreuve les employés en provoquant volontairement un incendie. S’en suit l’une des plus grandes séquences de l’histoire de la sitcom. On y voit successivement les employés tenter de fuir, Kevin braquer le distributeur, Oscar s’engouffrer dans les échafaudages, Angela tenter de sauver son chat… une compilation de plans tordants, archétypes de ce tour de force qu’est The Office.

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