pyramide
© 2014 Twentieth Century Fox

[CRITIQUE] PYRAMIDE

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Mise en scène
2
Scénario
3
Casting
3
Photographie
2
Musique
2
Note des lecteurs7 Notes
5.4
2.4

[dropcap size=small]G[/dropcap]régory Levasseur est un nom connu depuis un petit moment comme fidèle collaborateur d’Alexandre Aja (Horns). Après avoir évolué dans l’ombre du petit prodige français, voilà qu’il prend enfin sa chance à la réalisation avec Pyramide, un film d’horreur dont il est difficile d’attendre grand chose mais qui peut attiser la curiosité pour l’exotisme de son pitch, à base de pyramides. L’Égypte et sa mythologie sont trop peu utilisés dans le cinéma d’horreur, surtout ces derniers temps, et rien que pour ça on demande à voir ce que nous réserve le scénario. Faut dire qu’on commence à être gavé par les zombies. On aurait aimé tomber sur un honnête divertissement, hélas ce n’est même pas le cas. Disons le d’entrée, Pyramide est un film mauvais au possible, accumulant les défauts dans tous les domaines et il faut ramer pour essayer d’en extraire quelques points positifs. Si tenté que vous ne soyez pas emporté par le sommeil avant la fin. Ce qui est probable.

© 2014 Twentieth Century Fox
© 2014 Twentieth Century Fox

Le style found footage, éculé depuis un moment, n’aide pas le film dans sa recherche de sa tension. L’art du teasing et du hors-champ fonctionne au rabais. On est condamné à voir quasiment rien durant une bonne heure et il faut attendre les dernières scènes pour vraiment être confronté à la créature qui traque le petit groupe. Levasseur n’assume pas totalement son parti-pris de mise en scène et se permet d’introduire de temps à temps des plans venant d’une caméra extérieur à l’histoire. Le manque de cohérence saute aux yeux et joue en défaveur du métrage puisque les plans les plus sympathiques interviennent lorsqu’on sort d’une des caméra d’un des personnages. On aurait aimé voir ce qu’aurait donné cette histoire si tout avait été mis en image de façon plus classique. De ce choix de mise en scène découle pleins d’autres défauts. Comme la lumière. On est plongé dans un noir fade, duquel ne se dégage aucune ambiance pesante. Le sentiment de claustrophobie n’émerge jamais. On a carrément envie de dire que le film sonne cheap dans sa teneur visuelle. Et ce sentiment est amplifié en découvrant la créature. Les effets spéciaux ne sont pas convaincants, voir laids. Avec une mythologie aussi intéressante, on s’attendait à voir des ennemis un peu plus badass ! Il n’y a aucune générosité qui se dégage de Pyramide et dans un genre aussi disputé que celui du found footage, il n’arrive à aucun moment à tirer son épingle du jeu.

« L’enjeu n’est pas de savoir si un protagoniste va sortir vivant de la pyramide, mais si le spectateur va sortir éveillé de cette heure et demie. Un calvaire. »

L’autre énorme point faible se situe vers les personnages. Un amas de clichés désopilants, vidés de tous points d’attaches pour les spectateurs. Il faut plus qu’une pseudo histoire d’amour naissante pour nous faire frémir lorsqu’un personnage est dans une mauvaise situation. Blâmer les acteurs serait injuste car on ne leur donne absolument rien à jouer excepté des mauvais dialogues. Tout est fait avec un sérieux barbant, sans aucunes pointes d’humours ou de fun qui auraient fait passer la pilule moins douloureusement. Alexandre Aja avait joué la carte du rigolo à fond dans Piranha 3D et à la sortie de la salle on avait eu ce pourquoi on était venu, malgré la faiblesse du film. Pour ne pas être de mauvaise foi, on avouera qu’à un moment on sort de notre misérable torpeur, lorsque les personnages sont confrontés à des sables menaçant de les engloutir. L’accumulation de point de vues soutient un rythme efficace. Voilà ce qui était possible de faire avec une pyramide ! Jouer sur les pièges avec plus de perversion au lieu de parcourir des couloirs dans le noir. Du déjà-vu à tous les niveaux comme ce gimmick de la vue infrarouge ou le dernier plan en forme de jump scare. L’enjeu n’est pas de savoir si un protagoniste va sortir vivant de la pyramide mais si le spectateur va sortir éveillé de cette 1h30. Avec une telle catastrophe, on est pas pressé de revoir Grégory Levasseur passer derrière la caméra et on comprend pourquoi il est resté si longtemps dans l’ombre de son compère.

Les autres sorties du 6 mai 2015

PYRAMIDE, LES JARDINS DU ROIL’ÉPREUVE, MELODY, HYENA (critique / contre-critique)UN PEU BEAUCOUP AVEUGLÉMENTZANETA, PARTISAN, LADYGREYLE TALENT DE MES AMIS, etc.

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6 mai 2015 - Pyramide[/column]
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Titre original : The Pyramid
Réalisation : Grégory Levasseur
Scénario : Daniel Meersand, Nick Simon
Acteurs principaux : Ashley Hinshaw, Denis O’Hare, James Buckley
Pays d’origine : U.S.A.
Sortie : 6 mai 2015
Durée : 1h29min
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Synopsis : En Égypte, en plein désert, des archéologues découvrent une pyramide unique en son genre. En y pénétrant, ils vont affronter bien plus qu’une malédiction. Ils sont piégés au cœur d’un labyrinthe, et quelque chose les traque…

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